• Haewon et les hommes

    Haewon et les hommesHaewon, une jeune étudiante en cinéma, souhaitant devenir actrice, apprend que sa mère va déménager au Canada définitivement. Elles passent alors leurs quelques derniers moments ensemble à discuter du passé et se remémorer quelques bons souvenirs.

    Haewon viens de rompre avec son professeur-réalisateur mais elle est tellement triste qu'elle le contacte. Ils ont envie de boire alors ils s'arrêtent dans un petit restaurant et croise un groupe d'étudiant de leur cours qui les ont reconnu. Ils boivent tous ensemble alors mais le doute est installé, les étudiants ont-t-ils découvert la liaison de Haewon et M. Lee?

    Perturbée par ces derniers évènements, Haewon remet à nouveau sa relation avec son professeur en question qui ne semble les mener nulle part...

    Source images : allociné


    - Titre original : Nugu ui ttal do anin (누구의 딸도 아닌 해원)
    - Titre international : Nobody's daughter Haewon
    - Réalisateur : Hong Sang Soo
    - Scénariste : Hong Sang Soo
    - Genre : Comédie dramatique
    - Pays : Corée du Sud
    - Année : 2013 (France, sortie ciné)
    - Durée : 90 min
    - Musique :


    Casting :

    - Jeong Eun Chae : Haewon
    - Lee Seon Gyoon : Seongjun
    - Ye Ji Won : Yeonju
    - Yoo Joon Sang : Yungshik


    Mon avis :

    J'ai pas vu encore beaucoup de films de Hong Sang Soo mais suffisamment pour dire "stop, c'est la dernière fois que je me déplace dans une salle de ciné pour voir un film de HHS, c'est toujours pareil!". J'avais d'ailleurs volontairement raté In another country, celui avec Isabelle Huppert car c'est pas une actrice que j'aime pas vraiment (bon ok, je l'aime pas voilà c'est dit) et j'avais pas vu non plus son avant dernier, The day he arrives parce qu'il n'avait pas été diffusé au ciné de ma ville qui pourtant diffuse chaque film de HHS qui sort. Bon, finalement, ne jamais dire jamais et puis entre Oki's movie et Haewon et les hommes, j'en ai laissé passé deux (ou peut-être plus?). Alors, direction la salle de ciné pour aller voir le dernier HHS, Haewon et les hommes (titre français vraiment bof).

    Je savais que j'allais retrouver les mêmes thèmes chers au réalisateur : l'amour, le soju et le cinéma. Gagné! J'ai pas spécialement été surprise mais je le cherche pas vraiment en allant voir les films de HHS donc bon... Contrairement à Oki's movie et Hahaha, il abandonne le triangle amoureux pour centrer son histoire sur un couple, deux personnages donc avec quelques autres très secondaires qui sont quand même là pour semer le doute au sein du couple et les obliger à se remettre en question. Par contre, on reprend la relation prof-élève de Oki's movie, ici l'étudiante en cinéma et le réalisateur reconverti en prof de ciné à la fac.

    J'aime bien le peu de films que j'ai pu voir car ils m'ont fait rire, alors je ne sais pas si c'est volontaire cet humour (bon, oui je pense quand même) mais oui, je trouve que les films de HHS sont très drôles. La première moitié de Haewon et les hommes est drôle surtout par rapport aux réactions des personnages masculins et de leur attitude maladroite, les caractères passionnés des personnages ou encore les blablas interminables qui me font toujours un peu penser au cinéma de Rohmer que j'aime beaucoup... Puis la deuxième partie tombe dans un registre plus triste et théâtral (le top, c'est le morceau de musique réarrangé par le prof qu'on entend aussi il me semble dans Oki's movie).

    Haewon et les hommes

    Plus que jamais j'ai eu cette impression d'être plus "voyeur" que spectatrice, cette caméra qui observe au loin les personnages et en particulier le couple, puis zoome de façon agressive sur eux dès qu'une conversation semble s'intensifier. On a vraiment l'impression de les espionner. J'ai toujours du mal avec les zooms dans les films de HHS mais c'est HHS, c'est un peu sa marque de fabrique.

    Les acteurs sont toujours aussi spontanés et naturels dans leur jeu, ça rend leur personnages assez naïfs, drôles involontairement parfois, vrais et attachants (non en fait pas toujours, dès fois ils sont vraiment agaçants mais ils ne sont pas parfaits, c'est ce qui me plait chez HHS). Tout ceci accentue également cette impression décrite plus haut.

    Sinon, en plus de se répéter au fil de ses différents films qui sont à la fois similaires mais tellement différents (ça les rends un peu addictifs du coup), HHS aime les répétitions au sein d'un même film comme c'est le cas ici. Par exemple, les personnages aiment revenir toujours sur les mêmes lieux avec d'autres personnages (lieux qui sont chargés d'émotions et ont toujours une grande histoire pour eux), les hommes du café librairies qui sortent la même phrase "d'approche" à Haewon, Haewon qui se réveille à la bibliothèque ou encore le vieux monsieur croisé à la plusieurs reprises par Haewon et M. Lee lors de leurs promenades. Puis il aime aussi se répéter dans ses génériques et la musique utilisée dans le film, utilisation de morceaux de musique classique :)

    Que dire de plus (je pensais pas écrire autant sur ce film d'ailleurs), j'ai surtout aimé la première partie qui m'a faire rire (l'apparition de Jane Birkin est tellement drôle!) et un peu déçue par la seconde partie. J'ai pas eu l'impression de m'être encore lassée du "style HHS" donc j'irai certainement voir le prochain si jamais il sort chez moi! Donc petit déception (sans surprise au final) mais bien sympathique tout de même.

    Ma note : 6/10

    Ageha.

     

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