Taguchi, un jeune informaticien, agit étrangement depuis quelques jours. Ses amis commencent à s'inquiéter de ne plus avoir de nouvelles car ils devaient récuper une disquette importante. Une de ses amies se décide à aller cherche la disquette et rencontre Taguchi, il se suicide...
Plus tard, ses amis découvrent le contenu étrange de la disquette de Taguchi et veulent en savoir plus sur le suicide mystérieux de leur ami.

Kawashima, un étudiant se connecte chez lui a Internet, d'étranges choses apparaissent soudainement sur son écran. Il n'est pas très doué en informatique et demande alors de l'aide à Harue, afin comprendre pourquoi son ordinateur se connecte seul.

C'est alors q'une sorte de virus se transmet par les réseaux informatiques et qu'un nombre important de personnes disparait chaque jour à Tokyo peu à peu désertée...

Source image : cinémovie et allociné

Fiche technique :

- Titre original : Kairo (回路)
- Autre titre : Pulse
- Réalisateur : Kurosawa Kiyoshi
- Scénariste : Kurosawa Kiyoshi
- Genre : Horreur, Drame
- Pays : Japon
- Année : 2001
- Durée : 118 min
- Musique : Haketa Takefumi


Casting :

- Kato Haruhiko : Kawashima
- Aso Kumiko : Michi
- Koyuki : Harue
- Arisaka Kurume : Junko
- Matsuo Masatoshi : Yabe
- Sugata Shun : Le directeur

Mon avis :

Cela faisait longtemps que je voulais voir un film de Kurosawa Kiyoshi, un autre réalisateur qui avait participé au renouveau du cinéma d'horreur et plus particulièrement le film de fantôme au Japon à la fin des années 90 et début des années 2000, tout comme Nakata Hideo ou encore Shimizu Takashi.

Sauf que ce réalisateur est bien particulier, son film Kairo n'est pas un simple film d'horreur à la Ring. Ici, pas de fantôme vengeur mais des esprits qui reflètent malheureusement le monde des vivants, la société actuelle japonaise. Ce film est remplit de métaphores et on comprend bien là que Kurosawa veut faire passer un message.
L'horreur ne réside pas seulement dans les quelques scènes d'angoisse (qui sont d'ailleurs dans la suggestion : ombre derrière un rideau transparent par exemple) mais plutôt dans le fait que le film révèle la triste réalité de la société actuelle japonaise et je dirais aussi que c'est valable pour la société actuelle de beaucoup de pays.

J'ai beaucoup été touchée par le sujet principal et il faut peut-être mieux ne pas le voir lorsque notre moral est au plus bas (et surtout quand on se sent concerné).
Nous sommes donc en 2001, mais l'histoire est toujours d'actualité. Nous vivons dans une société ultra moderne où la technologie est omniprésente. Les gens et surtout les jeunes ont beau être tous "connectés" par le biais d'internet, ils sont cependant enfermés dans une solitude et une impossibilité réelle de communiquer. C'est le triste constat de Kurosawa au sujet de son pays, le Japon, surtout pour les grandes villes comme Tokyo (lieu où se déroule l'histoire du film). Mais, comme je l'ai dis plus haut, Kairo pourrait très bien s'adapter à beaucoup d'autres pays.

La mort est évidemment un thème aussi très fort dans ce film, elle est décrite de façon très négative car montrée comme semblable à la vie (solitude). Lors d'une scène, un esprit dit "la mort est un éternel enfermement" ou lors d'une autre scène, Harue a peur de la mort car elle a peur de se retrouver aussi seule que lorsqu'elle était en vie.
Les gens se désintègrent peu à peu, en ne laissait qu'une trace noire sur un mur ou sur le sol qui elle, disparaitra à son tour assez rapidement. Nous ne sommes que peu de chose...
Pour terminer avant de vous diriger vers deux critiques très complètes et intéressantes, il faut noter que la musique est parfaitement en adéquation avec l'atmosphère déprimante et triste du film, que les décors sont aussi vide que la vie de ces jeunes décrits dans le film (ça fait vraiment une drôle d'impression ces décors sans vie) et que Koyuki, qui joue le rôle d'Harue, s'en sort plutôt bien (je sais que beaucoup ne l'aime pas, je continue de beaucoup l'apprécier).

Donc, si vous avez lu mon article jusqu'au bout j'espère que je ne vous ai pas fais fuir et je vous conseille de lire ces analyses ICI et LA.
Bref, Kairo m'a boulversée et comme je suis maso, je prévois de découvrir le reste de la filmo de Kurosawa Kiyoshi. Un conseil à me donner? Cure, Seance, Charisma, Retribution, Jelly Fish (là, y'a Odagiri Jo, un solide argument!) ... Seance m'intrigue.

Ma note : 9/10

Ageha.

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