Ohisama retrace la vie de Sudo Yoko et de sa famille, de son enfance à l'âge adulte, dans le Japon du début des années 30 au début des années 50. L'histoire se déroule entre Azumino (Nagano) et Matsumoto.

La famille Sudo quittent Tokyo en 1932 pour vivre dans un grande maison à la campagne dans la petite ville d'Azumino lorsque Yoko est encore enfant.
La mère de Yoko qui est gravement malade a décidé de vivre à la campagne pour le temps qu'il lui reste et la famille a donc déménagé loin de la grande ville.

C'est ainsi que Yoko, ses deux frères Haruki et Shigeki, ainsi que leur parents vont commencer leur nouvelle vie à Azumino et vont vivre dans un Japon en pleine évolution, avant et après la guerre.

Sources images : tumblr

- Titre original : Ohisama (おひさま)
- Scénario : Okada Yoshikazu
- Genre : Drame, famille, histoire
- Pays : Japon
- Format : Asadora, 156 épisodes de 15 min
- Année : 2011
- Musique : Watanabe Toshiyuki
- Chanson thème : "Ohisama - Taisetsu na anata e" de Hirahara Ayaka

Casting :

- Inoue Mao : Sudo Yoko
- Harada Tomoyo : Sudo Hiroko
- Terawaki Yasufumi : Sudo Ryoichi
- Tanaka Kei : Sudo Haruki
- Nagayama Kento : Sudo Shugeki
- Kora Kengo : Maruyama Kazunari
- Higuchi Kanako : Maruyama Tokuko
- Kushida Kazuyoshi : Maruyama Michio
- Maiko : Soma Machiko
- Mitsushima Hikari : Tsutsui Ikuko
- Ito Ayumi : Yakahashi Natsuko

Mon avis :

A la suite de Churasan qui fût mon 1er asadora, j'ai enchaîné immédiatement sur Ohisama (merci à Katzina pour la découverte) car j'avais adoré ce drama et le format me plaisait également beaucoup. Je peux déjà vous dire que j'ai prévu pour le prochain asadora de voir Carnation!
Ca me plait tellement de suvire le quotidien d'une famille sur plusieurs décénnies car on s'attache vraiment aux personnages et d'ailleurs c'est toujours un peu triste de les quitter à la fin.
Il m'a fallu environ 6 mois pour regarder Ohisama dans son intégralité (il comporte une seule saison contrairement à Churasan, il faudra d'ailleurs que je les voient). J'ai pris mon temps et j'ai adoré Ohisama.

Avec Ohisama, je retrouve Inoue Mao que je n'avais plus revue depuis le célèbre Hana Yori Dango et (l'horrible) First Kiss. Je n'étais pas particulièrement fan de cette actrice et puis j'ai totalement changé d'avis depuis que je l'ai vue dans le rôle principal de ce drama. Elle a su parfaitement faire passer toutes les émotions et interpréter parfaitement son rôle. Du coup, j'ai bien envie de la revoir dans d'autres drama (ou mêmes films) où elle y tient le rôle principal comme c'est le cas ici.

Comme dans Churasan, le personnage principal est une jeune femme dont on suivra la vie quotidienne, de son enfance à sa vie d'adulte. Ce qui est super avec les asadora c'est tous ces personnages autour de l'héroïne : personne n'est oublié, ils ont tous leur importance, leur propre histoire et la longueur du drama leur permet d'être suffisamment développés et exploités pour beaucoup d'entre eux. Donc, on ne suit pas seulement Yoko mais aussi sa famille, ses amis, ses collègues de travail, ses élèves, ses voisins, ... bref une grande famille!

L'histoire est racontée par Yoko âgée (voix off comme dans Churasan, sauf que c'était la grand mère de l'héroine qui racontait l'histoire alors que là c'est l'héroine elle même). Fusako, une mère de famille qui s'échappe de son quotidien (mari et enfants) part prendre l'air un après-midi et rencontre donc Yoko qui tient un petit restaurant de soba. Yoko commence à lui raconter son histoire et Fusako reviendra chaque jour pour écouter la suite! Bon, Fusako est un peu agaçante car elle a une voix perçante mais il faut dire qu'elle n'a pas dû autant s'amuser depuis sa rencontre avec Yoko. Ca lui a mis un peu de piment dans sa vie, c'est ce qui lui fallait. Du coup, avec ce style de narration, j'ai pensé immédiatement à Beignets de tomates vertes ou encore Forrest Gump.

Là où Ohisama se rélève vraiment passionnant c'est au niveau du contexte historique : les personnages évoluent dans un Japon en pleine mutation car l'histoire se déroule entre le début des années 30 et le début des années 50 (1932-1953), la période avant, pendant et après-guerre (2e guerre mondiale).
Ohisama est donc un formidable drama rien que pour cet aspect là! Et  les personnages féminins ont la plus grande importance ici car oui on nous parle beaucoup de l'évolution du Japon mais surtout celle des femmes japonaises pendant et après la fin de la guerre. Cet aspect là était vraiment intéressant, bien exploité et m'a passionné tout au long du drama.

Avec le début de la guerre, de plus de plus de femmes commencent à travailler (mais avant aussi, c'est le cas de Yoko) car les hommes sont parti se battre au front et elle deviennent de plus en plus indépendantes. Certaines aspirent à un autre avenir que celui qui leur était tout tracé par leur famille, celui d'être l'épouse, la mère au foyer.
Le drama évoque plein de changements importants comme le droit de vote des femmes au Japon, le travail des femmes et le fait qu'elles continuent à vouloir travailler après le retour des hommes de la guerre. Un des meilleurs exemple qui illustre bien celà c'est le personnage de Machiko (une des meilleures amies de Yoko) qui vient d'une famille aisée et qui a donc décidé à sa place son mariage et son avenir. Elle sera en perpétuel conflit avec son père qui ne cessera lui imposer ses choix et elle ne cessera jamais d'essayer de suivre la vie qu'elle a choisi.
Ikuko (meilleure amie également de Machiko et Yuko) est aussi un bel exemple de l'indépendance progressive des femmes japonaises de l'époque, un caractère fort et une rebelle dans l'âme (mon personnage secondaire préféré).
Quand à Yoko, elle a eu la chance de vivre dans une famille qui lui a toujours laissé choisir sa propre voie (son métier et sa façon d'enseigner, son mari,...) ce qui lui a permi d'être toujours libre de ses choix et rarement en conflit avec ses proches l'acceptant comme elle est.

Le Japon commence également à se moderniser et aussi à s'occidentaliser surtout après la guerre et beaucoup de détails nous sont montrés tout au long de ce drama (parfois très amusants comme l'arrivée du téléphone chez Yoko en 1950 ou le coca cola, la robe de mariée occidentale dans les derniers épisodes, l'apprentissage de l'anglais à l'école et les vêtements traditionnels qui laissent place aux vêtements occidentaux à la mode pour les personnages jeunes).
On pourrait très bien classer Ohisama dans la catégorie historique tellement ce contexte est présent et ne sert pas seulement de fond à une histoire de famille et d'amitié. Il fait partie intégrante de l'histoire et y apporte beaucoup plus de consistance au récit et le rend réellement passionnant.

Ohisama est assez triste cependant car on y évoque les conséquences de la guerre sur la population japonaise. Les hommes tués à la guerre, les blessés, les femmes seules redoutant qu'on leur annonce le décès de leur mari, père, frères... Les bombardements, le changement de mode de vie (un restaurant de soba qui ne vend plus de soba car pénurie de certaines matière premières ou rationnement), les bombes atomiques sont également évoquées même si l'histoire ne se déroulent pas à Hiroshima et Nagasaki. Beaucoup de tristesse en ressort mais le sujet est traité avec beaucoup de sensibilité.
Puis après la fin de la guerre, celle-ci reste toujours évidemment très présente dans l'esprit des japonais et on nous montre les habitants essayant de se reconstruire avec ce passé (si proche) si douloureux mais avec beaucoup d'espoir et d'optimisme. Et c'est comme ça que sont Yoko et tous les personnages du drama, ils ont tous une si grande volonté de se battre et l'envie de vivre une vie meilleure malgré cela. Ce qui en fait des personnages très attachants et émouvants.
Le drama nous offre tout de même son lot de scènes amusantes (le premier amour de Yoko, Takeo amoureux de Yoko, Octopus le prof d'anglais, les tentatives de rébellion à l'école, aller au magasin de bonbon en cachette, les claques aux fesses de Natsuko sensei, le majordome de la grand-mère de Yoko...) ce qui ne le fait pas sombrer dans un mélo grand mélo interminable.

Ohisama c'est aussi un drama sur la famille, l'amitié, l'amour, la solidarité, un drama sur la vie! Comme je l'ai dis, c'est un drama qui se veut très optimiste malgré les évènements tragiques de ces périodes.

Sur 156 épisodes, il y a cependant certaines histoires qui n'étaient pas spécialement indispensables ou qui traîne trop en longueur sur plusieurs épisodes, ça n'apporte pas grand chose en plus à l'histoire. Puis, il y a aussi  ces rebondissements de dernière minute (dans les 10 derniers épisodes) dont on aurait pu se passer (car en si peu d'épisodes on se demande si ça va se terminer "comme ça"). Donc, voilà, le format asadora a aussi ses limites mais globalement ça ne gache en rien la qualité d'Ohisama qui est une vraie réussite! Dernier point négatif, le personnage de Natsuko Sensei n'est pas vraiment bien exploité alors qu'elle est quand même présente dans toute une bonne partie du drama, on ne sait pas grand chose au final sur ce professeur.

Mon article commence à être vraiment très long, je vais terminer sur quelques points que je n'ai pas encore abordés.
La chanson de Hirahara Ayaka qui a servit pour l'opening est magnifique que ce soit dans sa version instrumentale que sa version chantée et d'ailleurs la bande son du drama est magnifique.
Le casting est superbe et bien choisi, je connaissais très peu d'acteurs à pars Inoue Mao, Mitsushima Hikari que j'adore (Love Exposure) et Ito Ayumi (All about Lily Chouchou), je l'apprécie également beaucoup! Pendant ce drama j'ai découvert Kora Kengo et je l'ai vu en parallèle dans le film Fish Story et a noter qu'il y a une "rock-star" dans le casting, il n'agit de Kaneko Nobuaki, l'actuel batteur de RIZE (je ne pouvais pas me taire à son sujet vu la discussion que j'ai eu sur Twitter avec Azaseptine^^). Bref, tous les acteurs/actrices sont formidables et les personnages qu'ils interprètent, je les ai tous adorés! Après 156 épisodes et 6 mois de visionnage, ont fini forcément par s'attacher à tout ce petit monde.
Enfin, j'aime la beauté des paysages d'Azumino et les vieilles maisons japonaises tradionnelles qu'on peut voir tout au long du drama, j'aime les drama si proche de la nature et fort en émotions!

Conclusion : à voir d'urgence!

Ma note : 9/10

Ageha.

Premier épisode en vosta