• La servante (1960)

    La servanteProfesseur de piano, Kim Dong Sik enseigne la musique aux jeunes ouvrières d'un atelier de tissage.
    Avec sa petite famille, celui-ci ne tarde pas à emménager dans une plus grande maison, et pour soulager sa femme des travaux domestiques, cherche à employer une servante. Une de ses élèves lui présente alors Myeong-Sook, jeune fille un peu simplette mais courageuse, qui ne tarde pas à montrer un comportement trouble et ambigu une fois intégrée dans la maison. Folle amoureuse de Kim Dong Sik, cette dernière va alors d'adonner à un peu jeu démoniaque promis à détruire cette famille banale et sans histoire.

    Source résumé : wikipédia
    Images : allociné

     

     


    - Titre original : Hanyo (하녀)
    - Titre : La servante/The Housemaid
    - Réalisateur : Kim Ki-Young
    - Scénario : Kim Ki-Young
    - Genre : Drame psychologique
    - Pays : Corée du sud
    - Année : 1960 (France : 2012)
    - Durée : 108 min
    - Musique : Han Sang-Ki

    Casting :
    - Lee Eun Shim : Myeong Sook (la servante)
    - Kim Jun Kyu : Kim Dong Sik (le professeur)
    - Joo Jun Nyeo : La femme de Kim Dong Sik
    - Eom Aeng Ran : Cho Gyeon Hee (élève et ouvrière)
    - Ahn Sung Ki : Le fils
    - Ko Seon Ae : La fille


    Mon avis :

    Enfin! j'ai pu voir ce film, La servante, l'original diffusé dernièrement sur Arte, juste après son remake que je n'ai malheureusement pas pu voir. Le remake ne me tentait pas spécialement mais j'aurais tout de même aimé le voir pour pouvoir comparer surtout au niveau de l'époque qui sépare les deux films. Le principal est que j'ai vu l'original, ça faisait longtemps que je l'attendais ce film coréen. Et c'est mon tout premier "vieux" film coréen! J'espère en voir d'autres.

    Le film m'a beaucoup plu et je l'ai trouvé bien sulfureux pour l'époque d'ailleurs. Ce film m'a un peu fait penser à Theoreme de Passolini, je ne sais que la comparaison peut paraître un peu bizarre mais au final c'est l'introduction d'un personnage "pervers" et voulant le mal au sein d'une famille bien propre sur elle et qui au contact de cette personne va se dégrader petit à petit et montrer son vrai visage en tentant de contrer ce personnage difficile à faire face. Voilà donc pourquoi j'ai pensé à Theoreme mais évidemment La servante n'est pas le seul film a avoir utilisé ce thème principal. Celui-ci s'avère ici terriblement efficace car le film dégage une grande tension du début à la fin, à la manière d'un film à suspense.

    Je trouve qu'il est sulfureux pour l'époque car il y a des scènes suggestives qui montre juste à la limite certainement pour un film de l'époque de ce qu'on peut montrer à l'écran pour que spectateur comprenne suffisamment le caractère justement sulfureux de la scène, notamment celle avec le professeur et la servante. Il y a quelque chose d'électrique dans ce film et une atmosphère lourde et sombre qui s'en dégage également, comme du poison et tout illustre bien cela : la mort aux rats, les rats qui ne font pas peur à la servante, l'expression de la servante (se lèche les lèvres comme un animal qui a faim et va attaquer sa proie et son regard), la pluie et l'orage, les jeux d'ombre et de lumière, la musique qui pourrait être celle d'un film d'horreur. Bref, tout est réuni pour créer une grande tension et nous maintenir scotcher à notre écran jusqu'à la fin.

    La servante

    Les relations entre le couple qui se dégradent peu à peu au contact de la servante, introduite au départ déjà par un personnage perturbateur, une élève, est parfaitement bien mis en scène et monte d'un cran à chaque instant : un enchainement d’évènement qui ne peut plus être contrôlé par le couple. Pour l'époque, il faut préserver la famille et leur image au sein de la communauté, tout ce qui ne correspond pas aux bonnes moeurs doit être caché (adultère) et au détriment de beaucoup de choses encore comme l'argent qui entre en jeu aussi.

    Le film est d'ailleurs un jeu du chat et de la souris, du faible et du plus fort. Le réalisateur nous montre une image bien négative de la famille sud coréenne, du comportement de l'homme face à la femme.

    Les seuls reproches que j'aurais à faire à ce film c'est surtout la fin, celle qui se termine par la morale de l'histoire et j'ai trouvé que ça cassait tout ce qui avait été accompli par le réalisateur et les acteur durant tout le film, ça casse un peu toute la tension, le côté malsain et sérieux du film. Bref, les spectateurs ne sont pas bêtes et auraient très bien pu se passer de cette morale qui leur était directement adressé. Dommage.
    Sinon le jeu des acteurs est vraiment forcé, c'est pas si gênant au final pour un film des années 60 je trouve mais au début moi je ne voyais que ça^^.

    Bref, La servante même avec le temps a, je trouve, gardé son caractère sulfureux, il n'a pas si mal vieilli et je comprends bien alors qu'il ait été le sujet d'un remake il y a quelques années! Le sujet peut être facilement transposé à l'époque actuel.
    En tout cas, très bon film et surtout assez surprenant car il se passe des sous entendus de certains films actuels coréens. Donc à découvrir (parce qu'en plus il a bénéficié d'une sortie dvd en France, ça serait dommage de s'en priver).

    Ma note : 8,5/10.

    Ageha.

     

     

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