• A touch of sin

    A touch a sinDahai, mineur exaspéré par la corruption des dirigeants de son village, décide de passe à l'action.

    San'er, un travailleur migrant, découvre les infinies possibilités offertes par son arme à feu.

    Xiao Yu, hôtesse d'accueil dans un sauna, est poussée à bout par les harcèlement d'un riche client.

    Xiao Hui passe d'un travail à un autre dans des conditions de plus en plus dégradantes.

    Quatre personnages, quatre provinces, un seul et même reflet de la Chine contemporaine : celui d'une société au développement économique brutal peu à peu gangréné par la violence.

    Source résumé et images : Ad vitam et Allociné


    - Titre original : Tian zhu ding (天注定)
    - Réalisateur : Jia Zhang Ke
    - Scénariste : Jia Zhang Ke
    - Genre : Drame
    - Pays : Chine
    - Année : 2013 (France et Chine, sortie ciné)
    - Durée : 2h09 min
    - Musique : Giong Lim


    Casting :

    - Wu Jiang : Dahai
    - Meng Li : Lian Rong
    - Lanshan Luo : Xiao Hui
    - Baoqiang Wang : Zhou San
    - Tao Zhao : Xiao Yu


    Mon avis :

    J'attendais le dernier Jia Zhang Ke avec impatience car je le suivais depuis un petit moment grâce à la découverte de ses films quasi-documentaires et documentaires sur Arte sur la société chinoise contemporaine, ses dérives et conséquences sur la population, notamment les classes les plus pauvres.

    Avec A touch of sin, j'ai découverts une nouvelle facette de ce réalisateur, il reprend les thèmes sociaux qu'il évoquent dans certains de précédents films que j'ai pu voir, il découpe de nouveau son film autour de plusieurs personnages/histoires (ici 4 portraits) dans la Chine contemporaine en pleine évolution (économie, industrialisation, la vie dans les grandes villes et les provinces reculées, l'injustice due à l'écart pauvre-riche surtout en ville et toutes les conséquences que cela engendre...).

    Que ce soit ses documentaires ou films, j'ai toujours ressentis une grande force émotionnelle qui s'en dégageait. Jusque là, je n'avais pourtant vu que des films très calmes et assez lents (attention pas dans le sens ennuyant, au contraire passionnant) et avec A touch of sin, Jia Zhang Ke y intègre un rythme différent, une violence très marquante et survenant sans prévenir, un film plus brutal et radical du point de vue du rythme et du style de la réalisation. On peut dire qu'il passe vraiment à l'action et met ses personnages en scène d'une toute autre façon (pas de témoignage ici). J'ai également pu voir des scènes qui m'ont fait penser à ses autres films, comme les personnages qui regarde la ville d'un balcon, ou nombreuses fenêtre d'un immeuble (la dernière histoire), la jeunesse du pays regardant vers l'avenir mais n'y croyant pas vraiment.

    A touch of sin

    Le début du film est d'ailleurs brutal et annonce la couleur, parmi les scènes plus calmes et nombreuses, il y a des scènes de violence courtes mais puissantes qui apparaissent sans qu'on s'y attende. Ici la violence semble être l'unique façon pour les personnages de se faire "entendre" et de réussir à survivre dans cette société chinoise actuelle qui laisse peu de place aux plus faibles.

    Dès les premières minutes, on est vite emporté dans la première histoire puis les autres qui s'enchaînent et ont toutes des liens communs, personnages qui vont se croiser sans se connaître dans ces lieux communs. C'est très prenant et difficile de s'en détacher. J'ai été surprise à chaque histoire car chaque personnage réagissait différemment face à la violence et selon leur situation. Peu d'optimisme et d'espoir se dégagent de ces histoires communes, on imagine difficilement une issue possible.

    J'ai moins aimé la deuxième histoire mais les autres m'ont beaucoup marquées, entre partager la montée d'adrénaline et de satisfaction du mineur de la première histoire, être émue par le jeune de la quatrième histoire et être en colère face à tant d'injustice dans la troisième histoire avec l'hôtesse du sauna... donc beaucoup d'émotions en ressortent et cette fois-ci Jia Zhang Ke fait "participer" le spectateur.

    Cette manière de dénoncer les conséquences de l'évolution économique brutale de la Chine est efficace, ça fonctionne vraiment bien ici (d'autant plus que le réalisateur s'est basé au départ sur des faits divers pour créer ses histoires et ses personnages de fiction).

    Sinon, pour terminer, les acteurs sont juste excellents et font ressortir parfaitement toute l'injustice à travers leur jeu et la musique puissante est parfaitement bien utilisée avec chaque moment clé du film et cela dès le début, la première scène.

    Bref, autant vous dire qu'au ciné ce jour là, je me suis pris une vraie claque! Ce film de Jia Zhang Ke, séduira peut-être ceux qui n'avaient pas accroché à ses précédents films.

    Ma note : 9/10

    Ageha.

     

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