Matsushima Nami, toujours en prison, est enfermée au cachot depuis maintenant 1 an.
Elle a été punie pour avoir causé la perte de l'oeil du directeur de la prison.
Ce dernier lui annonce personnellement qu'il a obtenu une promotion et sera donc muté très prochainement mais il continue d'en faire une affaire personnelle.

Nami peut enfin retourner avec les autres à la lumière du jour à l'occasion de la venue du prochain nouveau directeur mais celle-ci tente de tuer le future ex-directeur qui décide de punir toutes les prisonnières en les faisant travailler comme au bagne.

La légende autour de Nami "Sasori" se renforce du côté des prisonnières. Le directeur décide d'humilier Nami devant les détenues pour lui mettre à dos toute la prison...une sorte de cadeau de départ.

Fiche technique :

- Titre original : Joshuu sasori : Dai-41 akkyo-bô (女囚さそり　第４１雑居房)
- Autres titres : Female convict Scorpion jailhouse 41/Elle s'applait Scorpion
- Réalisateur : Itô Shunya
- Scénaristes : Itô Shunya, Matsuda Hirô et Konami Fumio
- Genre : Drame
- Adaptation : Manga de Shinohara Tôru
- Pays : Japon
- Année : 1972 (France : dvd)
- Durée : 85 min
- Musique : Kikuchi Shunsuke


Casting :

- Kaji Meiko : Matsushima Nami "Scorpion"
- Watanabe Fumio : Inspecteur Goda
- Shiraishi Kayoko : Oba
- Kagawa Yukie : Haru

Mon avis :

Comme j'en avais parlé dans mon précédent article sur le 1er volet de la femme Scorpion, j'ai commencé par Elle s'appelait Scorpion que j'avais beaucoup apprécié et m'avais laissé une forte impression.

Ce volet se déroule beaucoup moins à la prison, car Nami et quelques détenues réussissent à s'évader lors d'un transfert.
Ici, Nami est toujours seule contre tous, même les prisonnières ont du mal à l'accepter et d'ailleurs ce qu'elles lui ont fait subir se retournera contre elles...si vous connaissez un peu le personnage vous savez déjà que Sasori est rancunière^^

Ce que j'avais aimé dans ce volet c'est déjà le fait que les gardiens et tous les hommes au final s'en prennent plein la face. Tous les mêmes, les gardiens ou les touristes de passages...
J'avais aussi aimé le fait que ce film s'attarde un peu plus sur chaque détenue évadée, on parle rapidemment de leurs crimes, pourquoi elles ont commis ces crimes, à la manière d'un jugement (agenouillée une par une, dans le noir, lumière rouge et sans décors autour). "femme impardonnable" "femme pathétique" "femme tragique" ...
Sept femmes qui ont commis l'irréparable  dans des situations extrèmes ou des actes incompréhensibles.
La 7e femme est Sasori mais on ne nous parle pas de son crime, si vous n'avez pas vu le 1er volet, vous n'en saurez pas plus sur elle.

Il y a quelques effets que j'ai apprécié comme lorsque le groupe des 7 détenues s'évade, leur course est filmée un peu au ralenti sur une chanson qui, si je ne me trompe pas, parle des larmes des femmes où les hommes s'y noient. Très joli effet.
Lorsqu'elle attaque le directeur, comme un animal sur sa proie, on ne s'y attend pas
Lorsqu'aussi on expose leurs crimes comme je l'ai décris plus haut, les séquences avec la vieille qui semble être la seule restée dans ce village fantôme et semble avoir perdu la tête, elle ne quitte jamais son couteau dans l'espoir de venger son fils. Et puis cette scène ou elle disparait (le vent, les feuilles).
D'ailleurs ce couteau accompagnera Sasori jusqu'à la fin.

Malgré le fait que Nami soit un peu moins mise en avant dans ce volet (pendant les 3/4 du film), elle se démarque toujours des autres personnages féminins par son regard qui en dit long et par le peu de mots qu'elle prononce. Elle ne prononcera qu'une phrase vers la fin, une menace de vengeance...des mots bien choisis. Elle est aussi dans certaines scènes filmée au 1er plan comme dans le 1er volet.

Il y aussi des scènes pas très supportables comme celle des humiliations par le viol d'une détenue après leur évasion qui se fait ensuite jetée dans l'eau comme un mouchoirs usagé à la poubelle ou celui de Nami, punie par le directeur. Mais il y a aussi cette terrible scène ou une détenue part retrouver son fils...
Toujours beaucoup de violence donc.

On retrouve les mêmes bruitages exagérés (les coups de poings, de couteaux, les gifles...), le jeu exagéré de certains personnages, les couleurs vives et la musique vieillote que j'aime tant.
Pour ce qui est du côté film d'exploitation, il est très présent c'est certain mais je suis convaincue qu'il y a autre chose que ça. On peut aussi y voir un message fort défendant les femmes et puis il y a vraiment des séquences originales au niveau de la mise en scène. Ces deux volets ont beaucoup de qualités si on fait l'effort de voir au delà du film d'exploitation pur. Puis, le charisme de Kaji Meiko joue aussi un rôle important.
La fin est à la hauteur du 1er volet, Nami ressort son grand manteau et son châpeau noir dans un seul but, la vengeance. La fin est superbe.

Ma note : 7/10


Ageha.


Trailer VO : Voir sur youtube ICI